Des relations amicales entre l'association des "Amis du Musée de Baden" et le petit fils de Louis Blériot, qui demeure dans le Morbihan, ont aboutis à une exposition sur son illustre parent du 30 mars au 30 septembre 2013.
Une cinquantaine d'objets et de documents (dont la plupart jamais présentés sont prêtés au Musée de Baden) couvrent la carrière de son grand-père.
Louis Blériot est né à Cambrai le 1er juillet 1872.
Son brevet d'ingénieur des Arts et Métiers en poche, Louis Blériot se lance dans la fabrication d'accessoires automobiles. On lui doit l'appellation "phare" pour les éclairages de voitures.
Puis très vite il se lance dans les études d'avions et produit une série d'appareils… le n° 1, le 2 etc.… jusqu'au n° 11 qui est celui de la traversée de la Manche.
Les premières tentatives d'envol sur quelques mètres avec un nombre incroyable d'accidents, de casses avec les séquelles qui en découlent, entrainant des périodes d'exaltation et de découragement, débouchent sur la première traversée de la Manche en 1909. Ci-contre le "Blériot III".
Après quelques jours de préparation, le 25 juillet 1909, le temps semble idéal, Blériot effectue un vol d'essai de 11 minutes et, à 4h41 du matin, "il s'envole pour l'Angleterre…"
"Très vite il distance le bateau accompagnateur où son épouse se trouve. 37 minutes après et 43 kms de vol,
Mais au cours d'un meeting à Constantinople, il est victime de son 32ème accident.
Cette fois, c'est grave et son entourage le rappelle à ses devoirs vis-à-vis de sa famille et de son entreprise. Il est marié et père de six enfants.
A partir de ce jour, il ne volera plus que sporadiquement.
Il crée une école d’aviation. En 1910 il est le premier à recevoir le brevet de pilote. Cette même année il construit "l’Aerobus" qui inaugure l’ère du transport des passagers.
En 1914 il rachète les usines "Spad"
Pendant la guerre, ce sont des milliers d'avions qui sortiront des ateliers Blériot de Suresnes et, en particulier, plus de 11 000 chasseurs S.P.A.D.
Au maximum de la production, c'est un appareil toutes les 50 minutes qui sortira de la chaîne.
Après la guerre il se lance dans la fabrication de motos.
Il continu à fabriquer des avions, les avions "Spad", mais comptant sur les commandes de l’Etat qui révisa son contrat à la baisse, Blériot dû fermer ses usines.
En 1936 le gouvernement nationalise les usines Blériot. Louis Blériot ne supporta cette décision et cinq jours après la date effective, terrassé par le chagrin, il fut emporté par une embolie le 2 août 1936.
La France rendra hommage à l'homme de la traversée de la Manche par des funérailles nationales le 5 aôut 1936, en l'église Saint Louis des Invalides.
Les honneurs militaires lui seront rendus par un détachement du 34ème Régiment d'Aviation du Bourget. L'éloge funèbre étant prononcé par le Ministre de l'Air, Pierre Cot.
Il sera inhumé à Versailles, cimetière des Gonards, dans le caveau de famille.
Le site www.papybleriot.fr lui rend un vibrant hommage.